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* Violette Epicea *

* Violette Epicea *
25 avril 2005

Alcools (1)

Brève explication / contextualisation : l'année 2003/2004 a été une année euh hors normes... 1re L 3 à charge de Monsieur Alain Rodriguez ( Alain, si vous nous lisez... ;) ) un professeur mhm tout aussi hors normes que notre année l'a été... Un personnage, quoi... qu'on ne peut pas résumer en quelques lignes. Je-ne-sais-plus-qui-d'entre-nous a dit qu'il ressemblait à un écrivain maudit : ce n'est pas faux... ( d'ailleurs il écrit, mais sans doute sous un pseudonyme, puisqu'on n'a jamais réussi à trouver - je - que sa thèse sur Alain-René Lesage qu'on a d'ailleurs étudié avec lui aussi... )

je ne m'étendrai pas sur le sujet ( ce serait trop long ) mais en bref, c'est un sacré personnage, féru de maïeutique, souvent fatigué, couvrant des tonnes de feuilles volantes de notes au stylo noir, en petits caractères avec des boucles... et j'en passe... Le rapport, j'y viens, j'y viens, c'est qu'Alain R. est un inconditionnel d'Apollinaire et quand je dis inconditionnel je pèse mes mots, nous avons passé sur le recueil ALCOOLS d'Apo, comme on disait, hein, un nombre d'heures INCALCULABLE, et nous sommes sorties de l'année vaccinées à tout jamais, rompues aux us et coutumes du style de Guigui 1 p 2 L, avec dans notre mémoire, gravés pour Dieu-seul-sait-combien-de-temps des poèmes, voire des sections entières d'Alcools. on peut tout vous dire là-dessus, le premier nom du recueil, les antidatations, et patati patata :)

Alors, voilà, je vais faire un petit patchwork des morceaux les plus déchirants ou les plus... je ne sais pas, m'enfin, ceux qui ont retenu mon attention...

1st Patchwork

***

(...)

Sais-je où s'en iront tes cheveux / Crépus comme mer qui moutonne

Sais-je où s'en iront tes cheveux / Et tes mains feuilles de l'automne / Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine / Un livre ancien sous le bras / Le fleuve est pareil à ma peine

Il s'écoule et ne tarit pas / Quand donc finira la semaine [ Marie ]

***

L'anémone et l'ancolie / ont poussé dans le jardin
où dort la mélancolie / entre l'amour et le dédain

Il y vient aussi nos ombres
que la nuit dissipera
le soleil qui les rend sombre
avec elles disparaîtra

les déités des eaux vives / laisent couler leur longs cheveux
passe il faut que tu poursuives / cette belle ombre que tu veux
[ Clotilde ]

***

(...)

Ah! tombe neige
        Tombe et que n'ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras [ La blanche neige ]

***

Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne [ Les Colchiques ]

***

J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends [ l'Adieu ]

***

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24 avril 2005

Je suis comme je suis

(LE fameux que j'accomode à toutes les sauces...)

Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime à chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et
mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.

( J. Prévert)

24 avril 2005

El viento en la isla


El viento en la isla

El viento es un caballo:
óyelo cómo corre
por el mar, por el cielo.

Quiere llevarme: escucha
cómo recorre el mundo
para llevarme lejos.

Escóndeme en tus brazos
por esta noche sola,
mientras la lluvia rompe
contra el mar y la tierra
su boca innumerable.

Escucha como el viento
me llama galopando
para llevarme lejos.

Con tu frente en mi frente,
con tu boca en mi boca,
atados nuestros cuerpos
al amor que nos quema,
deja que el viento pase
sin que pueda llevarme.

Deja que el viento corra
coronado de espuma,
que me llame y me busque
galopando en la sombra,
mientras yo, sumergido
bajo tus grandes ojos,
por esta noche sola
descansaré, amor mío.

24 avril 2005

Vers à danser

dans Le Fou d'Elsa ( L. Aragon)

Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble

C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon coeur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il y a de temps humain
Nous dormirons ensemble

Mon amour, ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble

24 avril 2005

Ojalà

(comme quoi, hein, la poésie peut être construite avec des mots simples.... et en musique)

au début, j'ai voulu mettre en gras mon passage préféré - le refrain - mais bon, il y avait tellement d'images magnifiques que je me sentais obligée de les mettre en rouge, et il ne reste pas grand chose, au final...

( non je ne traduirai pas, et puis, de toutes façons, il faut écouter la musique avec ! Faites-moi signe, je vous l'enverrai...)

®Ojalá ; Silvio Rodriguez.

Ojalá que las hojas no te toquen el cuerpo cuando caigan,
para que no las puedas convertir en cristal.

Ojalá que la lluvia deje de ser milagro que baja por tu cuerpo.
Ojalá que la luna pueda salir sin ti.

Ojalá que la tierra no te bese los pasos.

Ojalá se te acabe la mirada constante,
la palabra precisa, la sonrisa perfecta.
Ojalá pase algo que te borre de pronto,
una luz cegadora, un disparo de nieve.

Ojalá por lo menos que me lleve la muerte,
para no verte tanto, para no verte siempre.
i En todos los segundos, en todas las visiones !

Ojalá que no pueda tocarte ni en canciones.


Ojalá que la aurora, no dé gritos que caigan en mi espalda.
Ojalá que tu nombre, se le olvide a esa voz.
Ojalá las paredes no retengan tu ruido de camino cansado.
Ojalá que el deseo se vaya tras de ti,
a tu viejo gobierno de difuntos y flores.

Ojalá se te acabe la mirada constante,
la palabra precisa, la sonrisa perfecta.
Ojalá pase algo que te borre de pronto,
una luz cegadora, un disparo de nieve.
Ojalá por lo menos que me lleve la muerte,
para no verte tanto, para no verte siempre.
i En todos los segundos, en todas las visiones !

Ojalá que no pueda tocarte ni en canciones.

Ojalá pase algo que te borre de pronto,
una luz cegadora, un disparo de nieve.
Ojalá por lo menos que me lleve la muerte,
para no verte tanto, para no verte siempre.
i En todos los segundos, en todas las visiones !

Ojalá que no pueda tocarte ni en canciones.

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21 avril 2005

Les Poètes.

Bon, alors, les Poètes.

J'en ai débattu avec Nadia, un jour, à la médiathèque, les yeux dans le vide ( dans lequel passait notamment le tramway.

- ah, comme c'est moche vu d'au-dessus, un tramway !

[ ceci est la réflexion que se fait tout un chacun quand il voit un tramway du dessus pour la première fois, depuis le Haut du Corum ou la Médiathèque]

J'en ai débattu avec Nadia, mais c'était pas vraiment un débat puisqu'on était toutes les deux d'accord pour dire que Cabrel était un poète, par exemple. On avait fait une liste des chanteurs-poètes, je dois l'avoir encore, rangée quelque part dans un de mes trieurs, mais je ne sais plus où ni lequel et... flûte, j'ai dû l'égarer. Dommage.

Alors, voilà, les Poètes, ben oui, il y en a. il y en a des bons et il y en a des très très mauvais, mais il y en a des bons, c'est l'essentiel, nous sommes sauvés, we are saved.

Bon alors, voilà, pour moi les bons il y a Prévert, il y a Neruda, il y a Aragon ( d'ailleurs, mhm, si je ne devais en garder qu'un héhéhé j'aurais du mal, mais Aragon serait en lice, et un concurrent rudement sérieux), il y a Eluard, il y a Reverdy, il y a Apollinaire ( l'année dernière ne m'a pas laissée intacte...), il y a Baudelaire, of course, un peu trash mais on lui pardonne, après tout, il y a Rimbaud, il y a Quevedo (ahahah ça, non ! sûrement pas !!! à mon humble avis, c'est niet, non, nein, no, et no, et no, et Calderòn, c'est pareil, même régime ! d'ailleurs je ne les mets pas en gras, tiens, pour la peine!!) et après il y en a d'autres, sans doute, que je connais bien et que j'aime beaucoup, mais que j'oublie, qui m'échappent, preuve que ceux que j'aime le plus, ce sont ceux-là...

Il y a les poèmes que j'aime, après, et parfois je n'ai jamais rien lu d'autre de leur auteur...

Bref, les Poètes, la Poésie, tout ça c'est très très compliqué...

21 avril 2005

La Poésie.

La poésie, comme je l'ai fait dire cent fois à Clélie, qui l'a dit un jour, qui a eu le malheur de le dire un jour, et que je passe par là avec mon petit carnet JAUNE, pas le noir ( de mes Km en voiture ), ni le violet ( merci Afy, des passages de livre stockés là en attendant de rentrer dans la moelle substantielle de ma cervelle), mais le JAUNE, celui des phrases à retenir impérativement, notées hors contexte et à replacer absolument, parce qu'elles le valent bien; la poésie, c'est.

La Poésie, c'est façonner des images en mettant des mots inattendus bout à bout, en faisant s'entrechoquer des mondes qui n'auraient jamais dû se rencontrer.

Ma prof de philo dirait : Très bon sens de la synthèse, et de la définition. Bravo, Mlle V.

et un tout p'tit peu merci aussi, parce que bon, la poésie c'est dur à définir. Les poètes qui comptent sur leurs doigts pour écrire ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes ( Ferré). C'est très très dur à définir, et encore plus dur à faire, alors euh...

ben merci !

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